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Nouvelle chanson : Je t'aime pour...

Cultes égocentriques, velléités narcissiques et autres innombrables addictions, à l'heure où le virtuel culmine, de surcroît, voilà que la fusion du leurre et de la facticité fait brillamment son oeuvre.

Des images policées, à l'ombre d'égos mis inutilement à rude épreuve, nous assistons à un bal de boursouflures spirituelles, placées sous le signe d'une performance compulsive, sous toutes ses formes, au détriment de l'authenticité.

Bien sûr, je ne prône ici pas l'abolition d'outils que j'utilise également. Les époques évoluent et fort heureusement, nous apprenons à vivre avec, encore faudrait-il également apprendre à modérer un peu nos ardeurs vis-à vis du progrès.

Car l'ambivalence qui en émane reste bien trop périlleuse, pour une vie intérieure paisible.


De l'importance d'honorer les relations qui régissent nos vies, dès leurs commencements.


Fatalement, nos différentes relations en pâtissent, ce n'est point nouveau.

Prenez ici l'illustre "clic" comme une action devenue si puissante qu'elle pourrait presque finir par revendiquer je ne sais quelle quintessence vitale.

Les gens envisagent la communication sous des angles pour le moins artificiels.

Ils s' "invitent" et s'adorent, puis se "suppriment" et se haïssent pour, en recours ultime, en arriver à se "bloquer"…tout cela en un temps record.

S'en vient inexorablement ensuite le temps fatidique des règlements de comptes au travers de brûlots subliminaux, d'humiliations, d'indignations pour un commentaire de trop, un "J'aime" éludé tel un impardonnable acte manqué (j'en passe et des meilleurs)…

Et cela tombe bien, puisque ce "J'aime", nous allons en quelques sortes l'aborder, au fil des prochaines lignes.

Vous rendez-vous compte à quel point les esprits s'abrutissent, de plus en plus précocement ?

J'en profite pour saluer la grandeur spirituelle des dignes parents qui, sans toutefois mystifier les sentiers de la technologie, parviennent à transmettre à leurs enfants une certaine notion de juste milieu, à défaut de les poster devant un écran, dès le réveil, par couardise, sans aucun doute.

Car s'il est indéniable que la construction de soi-même passe forcément par certains excès comportementaux, toute proportion gardée, propres à l'expérimentation de l'existence, je pense que les bases fondamentales de notre éducation peuvent considérablement limiter les dégâts, avant l'heure (subjective) de se responsabiliser, une bonne fois pour toutes.

Pour aimer, trouver sa place dans le cosmos me paraît primordial; ce ne sont point les écrans qui nous y aideront. Plus tôt l'on y songe, plus l'avenir sera optimisé, en tout et pour tout.

"Je t'aime si…"


Au delà donc de la certitude qu'il faille, coûte que coûte, apprendre à maintenir une distance raisonnable vis-à vis de ces vecteurs néfastes, afin d'en avoir, autant que faire se peut, une perception saine, nous pouvons donc réaliser que nombreuses sont les personnes qui parlent d' "amour", à tort et à travers, sans connaître ni tenter de connaître ne serait-ce qu'un zeste du véritable sens.


Aujourd'hui, par le biais de cette dégringolade sociétale, le "Je t'aime" sous-entend bien souvent "Je m'aime à travers toi".

En somme, un amour sous condition, proportionnel à la manière dont le ou la conjointe se conduira à mon égard, pourvu qu'il fasse preuve d'une déférence exaltée intellectuellement, psychologiquement, voire physiquement, frôlant parfois la soumission…faute de quoi, je n'aurais aucune raison de l'aimer.


Il faudrait donc que tout aille dans MON sens. L'amour, est-ce cela ? Une camisole de l'âme d'autrui, dans le seul but de combler des carences ontologiques ? Je ne crois pas.



Tout va bien…en surface.


Bien évidemment, je ne suis pas plus enclin que quiconque à définir l'amour.

Néanmoins, tout comme les universelles aspirations vitales telles que la "liberté", je pense que certaines entreprises quotidiennes peuvent à fortiori nous permettre de nous rapprocher de son sens profond et de ses bienfaits salutaires.


Tel que je l'ai abordé dans les lignes précédentes, il est certes réduit à des concepts purement destructeurs.

Pour cause, parmi les nombreux phénomènes à l'entour, constatez également à quel point les gens s'abreuvent de fourvoiement, au fil d'une consommation temporelle excessive, remplissant de manière compulsive leurs journées, arborant incessamment un épuisement complaisant dont ils sont pourtant les instigateurs.

Ils s'aveuglent, refusant de faire face aux divers écueils inhérents à la construction de la vie à deux.

En société, ils vous présentent ainsi une toile parfaite…mais s'effondrent dès qu'ils se retrouvent seuls, d'incompréhensions en conflits indéfinis, dès le moindre temps de ce qui pourrait pourtant si justement constituer un repos mérité; l'enfer du décor.

Rien n'est vraiment mis en oeuvre pour remédier à cette entité Damoclésienne planant au dessus de leurs têtes, jusqu'à ce que la santé s'en mêle et qu'au pied du mur, ils n'aient guère d'autres choix que celui de la rupture, cette dernière s'avérant fatalement je ne sais combien de fois plus éprouvante que ce qu'elle aurait pu naturellement être sans toutes ces complications imposées.


Que de temps gâché…que d'amour ignoré.

​Des forces insoupçonnées, à mêler pour une vie aussi courte que merveilleuse.


Cependant, par-dessus tout, j'y crois…

Puisque si l'on peut se passer de tout, je ne pense pas que l'on puisse réellement se passer d'amour, cela serait fort dommage, après tout.

Il s'agirait donc de commencer par tenter de comprendre ce qu'est l'amour.


Selon moi, la base de cette démarche doit être altruiste.

Être capable de mettre véritablement l'autre en avant, ne pas avoir peur d'en faire une priorité, l'accepter tel qu'il est jusqu'à chérir ses plus grands défauts, en paix et en phases avec nos imperfections respectives.

De cette manière, la création d'un environnement serein, de quiétude et de volupté, en compagnie de l'être aimé n'est sans doute pas tâche aisée, mais caractérise d'autant plus la luminance de la pureté relationnelle.

Nous devons prendre le temps de construire les choses; il me plaît ainsi à croire qu'avec un peu de patience, les fruits de ce cheminement pourraient décourager les plus grands commerces pessimistes ou laxistes.


En outre, prendre chaque jour le temps d'arroser les plus belles graines intérieures des personnes qui partagent nos vies, au profit de leurs plus belles ressources et plus que jamais au service d'un amour réel, cosmique, repu de sensations magiques, d'autant de trésors à renouveler assurant sa véritable place.


Oui, c'est peut-être un peu ça, l'amour… Mais c'est aussi un certain lot de difficultés ne reflétant que la normalité de l'édifice de toute une vie, à accepter comme elles se présentent à soi, pour y remédier le plus limpidement possible…le droit à l'erreur, le pardon, la résilience à deux…pour que chaque jour soit propice à de nouvelles intenses compositions. Si l'acceptation peut être de prime abord désarçonnante, elle est à fortiori sublimable à souhait et peut engendrer un bonheur sans pareil.

J'ai eu envie, en cette semaine de la Saint Valentin, d'écrire une chanson traitant de l'amour inconditionnel.
Seuls, accompagnés, en quête, conquête…le message vous parlera forcément.



Je vous exhorte à inonder l'univers de tout l'amour qui vous anime, afin d'éradiquer ne serait-ce qu'une partie des bribes d'obscurité, qui parfois nous polluent injustement, mais qui n'ont vraiment pas lieu de subsister, cela ne dépend que de… NOUS.

Je vous souhaite le meilleur…et une douce immersion, en musique.

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