"Les hommes se transmettent la vie comme les coureurs se passent le flambeau" (Lucrèce).
L'ère narcissique et égocentrée dans laquelle nous tentons de trouver du sens à nos quotidiens nous pousse bien trop souvent à nous perdre en notre plus obscure subjectivité, nos perceptions par défaut erronées…nous faisant, par la même, oublier que si l'éthique avait un nom, elle s'appellerait vraisemblablement "autrui".
Puisqu'au demeurant, nous ne sommes jamais seuls, nous interdépendons, par-delà les innombrables logiques fluctuations inhérentes à la vie. Puissions-nous nous le tenir pour dit, quoi qu'il advienne.
Mon expérience personnelle m'a permis de constater l'ambivalence de certaines conjonctures ne tarissant point d'inégalables dérives associatives, pacotillo-humanitaires. De fait, il est parfois bien délicat de se fier à ces dites luttes perfidement fardées, ne dissimulant que la course pour la gloire, l'obsession de la reconnaissance, les diverses accumulations superflues, tachées d'autant de fausses valeurs dévoyant le fondement solide de ce qui reste pourtant une démarche digne et honorable.
Cependant, par dessus-tout, il faut croire qu'il est encore des combats menés avec justice, bravoure et vigueur, dans l'amour inconditionnel.
Sans langue de bois, il est indéniable que nos chemins de vie ont obligatoirement croisé un jour les routes des nombreuses âmes bousculées, voire laissées au trépas, à cause de la maladie cancéreuse. Aussi, nous nous demandons, impuissants, ce que nous pouvons mettre en oeuvre pour avancer et espérer vivement en venir à bout un jour. Nulle question ici de lobby ou de je ne sais quel paradoxe vecteur de débats tendant systématiquement vers d'inutiles complots outranciers…mais de celles et ceux qui sur le terrain, outrepassent le cap des grandes théories, pour agir, je pèse mes mots.
Et pour cause, il y a quelques temps, à travers mon ami Karim Medjebeur, chef d'orchestre émérite qu'on ne présente plus, je fis la connaissance du compositeur Baptiste Famery. Me faisant part de l'éventail de leurs collaborations, ce dernier entama une digression bien symbolique autour du projet "Histoire d'hommes", un album réunissant de nombreux artistes et d'inédites oeuvres, dont l'intégralité des fonds engendrés par les ventes serait reversée à l'association des centres "Ressources", s'occupant aussi singulièrement que dignement de tout ce qui constitue l'accompagnement thérapeutique des personnes atteintes du cancer.
Karim et Baptiste me proposèrent d'intégrer le projet; nul besoin de tergiverser, à l'évidence, ma réponse fut positive !
Sur ce bel édifice musical donc, j'ai eu discrètement le privilège d'écrire, composer et interpréter la chanson "Yalla", traitant de la quintessence de l'existence qu'il va de soi de savourer perpétuellement, sans crainte de la partager avec nos semblables, aux antipodes des distinctions raciales, épidermiques, originelles…et plus unis que jamais. Un peu comme un aveu impudique, de circonstance inexorablement, une humble ode au précieusement lumineux joyau que la vie demeure…et que nous nous devons de faire scintiller, comme il se doit, dans l'ici et maintenant.
Ce fut un privilège de partager cette aventure aux côtés de Karim et Baptiste, de surcroît…mais aussi d'artistes comme Michelangelo Loconte, David Ban, Sophie Delmas, Louisy Joseph, Julie Pietri, Laurent Ban, Mickels Réa ou encore David Mora…
Nous avons ici tenté de constituer, de nos mots, de nos notes, de nos voix, de tous nos êtres, le plus puissant des eggrégores, au profit d'une noble cause, c'est peu dire !
Imaginez à quel point il sera important pour eux comme pour nous, d'acheter cet opus maintenant via le site de l'association.
Découvrez également le single "Histoires d'hommes"
Triomphons ensemble !
Bonne découverte.